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L'Histoire, grande et petite, des 2 établissements et de leurs anciens élèves |
L'histoire de François-Séverin Marceau
A quelques actualisations près, le texte de présentation de l'Association est celui rédigé par Marie-Françoise Soulier, professeur agrégé d'Histoire au lycée Marceau pendant de très nombreuses années, devenu professeur honoraire et membre très actif du Bureau de l'Association en 2007.
Ce texte présentait l'Association à l'occasion de l'exposition sur le lycée Marceau, exposition organisée en 1987, anniversaire du centenaire de l'inauguration, le 9 Octobre 1887, des nouveaux bâtiments du lycée, construits rue Saint Michel.
Cet événement est évoqué dans l'Historique du lycée Marceau, autre rubrique de ce site, document rédigé, lui aussi, par Marie-Françoise Soulier pour l'exposition de 1987 citée ci-dessus.
Nous reviendrons, bien entendu, ultérieurement, sur le sens mémoriel de nos associations d'anciens élèves et leur importance comme « fil rouge » de nos histoires personnelles « tissées » avec nous ou malgré nous dans les Histoires de plus en plus vastes, locale, régionale, nationale, européenne et aujourd'hui planétaire.
Quand on prend le temps d'écouter les anciens élèves les plus âgés, ceux qui ont vécu l'Histoire parce qu'ils ont été témoins, voire acteurs engagés, on prend conscience avec acuité de la dimension extraordinairement vivante et mémorielle de nos associations. Nous en reparlerons pour nous entretenir par exemple de la conservation de cette mémoire.
Ci-après, le texte du document Soulier actualisé.
FRANÇOIS-SEVERIN MARCEAU DESGRAVIERS
1769 - 1796
Mission délicate que de choisir le patronyme d'un établissement scolaire. Le nom retenu a souvent valeur d'exemple ou de référence pour la jeunesse à éduquer. C'est sans doute pourquoi à Chartres, l'hésitation a duré 4 ans ! Inauguré en grande pompe le 9 Octobre 1887, le lycée de Chartres n'est devenu lycée MARCEAU que le 19 juillet 1893.
En ce début de Troisième République, le nom de MARCEAU semble correspondre aux préoccupations du moment. C'est un enfant du pays, auréolé de gloire militaire et révolutionnaire, éternellement jeune en mourant à 27 ans sur le champ de bataille.
Fils d'un robin, né à Chartres le premier mars 1769 au 20 de l'actuelle rue Marceau, il connaît d'abord la jeunesse rude et campagnarde d'un enfant placé en nourrice au Coudray. Revenu chez ses parents, il reçoit une éducation bourgeoise en suivant, de la 5ème à la 3ème, les cours du Collège POCQUET, ancêtre du Lycée MARCEAU.
Dès l'âge de 16 ans, il s'engage au régiment d'infanterie d'Angoulême pour échapper à la voie notariale que lui avait tracée son père. Cet adolescent privé d'affection maternelle, ne rêve que d'engagement militaire et d'exercices stratégiques. La Révolution va lui permettre, de façon fulgurante, de réaliser tous ses rêves et toutes ses ambitions.
Il participe à la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, devient aide de camp de LA FAYETTE ; il a vingt ans, en 1791, il est officier de la garde nationale puis lieutenant-colonel d’un bataillon de Volontaires de l’Eure et Loir avant de retourner dans l’armée régulière avec le grade de lieutenant de cavalerie. Après s’être battu à l’Est et notamment à VALMY, il est envoyé en Vendée au printemps de 1793. Dans la tempête de cette guerre civile, il gravit rapidement les échelons et sait prouver ses qualités de stratège et d’humanité. Simple capitaine le premier mai 1793, il remporte la victoire de Saumur le 9 juin et est nommé général de brigade le 16 octobre, général de division le 10 novembre et général en chef par intérim le 5 décembre ; à quelques mois de ses vingt cinq ans, il remporte deux victoires décisives, l’une au Mans et quelques jours plus tard dans les marais de Savenay où il écrase les insurgés vendéens.
Encore trois années de carrière militaire et de victoires pour ce défenseur de la République : nommé à l’Armée des Ardennes qui deviendra l’Armée de Sambre et Meuse, le 23 octobre 1794, il reçoit la reddition de Coblence, le refuge de la contre- révolution. Durant la campagne de 1796, il bloque Mayence et couvre la retraite du général JOURDAN ; mais près d’Altenkirchen, le 19 septembre 1796, il tombe mortellement blessé par la balle d’un chasseur tyrolien de l’armée autrichienne ; il meurt deux jours plus tard, le 21 Septembre 1796, dernier jour de l’an IV de la République. Il a 27 ans ; les honneurs militaires lui sont alors rendus simultanément par les deux armées en présence, cas peut-être unique dans l’histoire.
En 1889, dans un Paris qui commémore le centenaire de la Révolution de 1789, ses cendres sont transférées au Panthéon. En 1893, à Chartres, sa ville natale, au lycée de garçons son nom est donné : MARCEAU.
M.F.SOULIER
En cette terre de Beauce où l'évêque Fulbert animait vers l'An 1020 de brillantes écoles, la tradition d'un enseignement secondaire et supérieur de qualité se doit d'être perpétué.
Timidement, humblement, ce flambeau du savoir est repris dès 1534 par le Collège de Chartres, ancêtre de l'actuel Lycée Marceau. Pendant quatre siècles, son histoire reflète celle d'un enseignement d'humanités pouvant s'adresser à tous. Mais, les difficultés matérielles, les aléas de l'histoire nationale lui feront connaître éclipses et vicissitudes.
C'est à la période féconde d'humanisme et de Renaissance qui marque le XVIe siècle, que débute la vie du Collège, né de la fusion des écoles provinciales de Chartres ; sous le principalat de Jean HERVE, il s'installe au 17 de la rue St Pierre à l'Huis de Fer. Mais, cette première tentative de Collège échoue car la ville ne paie pas les sommes nécessaires à la marche de l'établissement et à la location de l'édifice de la rue St Pierre. En 1545, le Collège doit fermer.
Une trentaine d'années plus tard, il peut renaître grâce à la générosité d'un bourgeois de Chartres, argentier de l'Evêque, Jehan POCQUET marié à Dame Michelle HALLIGRE. En 1572, le couple fait à la ville donation d'un vaste bâtiment connu sous le nom de « TRIPOT DE CHINCHE », situé au bas des terrasses de l'Evêché près de la Fontaine St André, avec ouverture rue du Cardinal Pie. Le 14 septembre 1587, des Lettre Patentes de Henri III érigent l'humble maison en Collège royal chez POCQUET.
Deux siècles de lente croissance des effectifs attestent de la tranquille pérennité de l'institution placée sous la double tutelle du Corps de Ville et du Chapître cathédral dont dépendent subventions et prébendes ; c'est ainsi qu'en 1605 les Jésuites furent pressentis à la direction du Collège. En 1683, l'établissement, accru de la donation du prieuré St Michel à la requête de Messire Louis de la RUE, principal, reçoit prudemment deux classes supplémentaires. En 1743, la Rhétorique compte 92 élèves. Le "Tripot de Chinche" devenant alors trop exigu pour accueillir 300 élèves, et, son emplacement étant convoité par Mgr de Fleury dans le but d'y construire une orangerie, le collège déménage en 1763 pour s'installer rue Muret dans l'ancien couvent des Filles de la Providence.
Malgré l'illustre renom de l'élève François MARCEAU DESGRAVIERS, promu général de la Jeune République, la chance ne sourit pas au collège. Si les idées nouvelles de la République et de l'Empire s'y développent, l'Ecole Centrale de l'ère révolutionnaire n'a pas l'honneur de devenir un des trente neuf lycées impériaux. En 1804, elle est transformée en Ecole secondaire communale. Les jeunes Chartrains, soucieux alors d'accéder aux hautes fonctions civiles ou militaires, doivent poursuivre leurs études au Lycée de Versailles, ouvert depuis 1806.
Redevenu collège sous la Restauration, l'établissement a très tôt le souci de s'adapter aux nouveautés de l'enseignement. Ainsi, en 1834, sous le principalat de M. BOUTARIC, est organisée une série « Moderne », sans latin, ouverte à tous et, permettant après trois années d'études d'entrer en classe de rhétorique. La nécessité d'un enseignement agricole s'est également imposée très tôt. Dès 1799, un pionnier le citoyen DUSSIEUX, propose ses bons services. C'est seulement en 1908, dans les nouveaux locaux du lycée qu'est ouverte de novembre à mars l'Ecole d'Agriculture d'Hiver, en attendant la création du Lycée Agricole de la Saussaye en 1964.
Cet établissement aux vocations désormais diversifiées sous la pression de ce XIXe siècle de Révolution Scientifique et Technique, doit élargir son champ d'action. La nécessité d'un lycée s'impose à la ville dès l'année 1852. Mais nombreux sont les projets et le pétitions contradictoires de 1852 au 19 août 1881, date de l'érection du collège en lycée.
C'est en grande pompe, le dimanche 9 octobre 1887, que le Lycée de Chartres, nouvellement construit, rue St Michel, pour accueillir 450 élèves, sur un terrain de 16 000 m2, est inauguré en présence de M. SPULLER, Ministre de l'Instruction Publique, des Cultes et des Beaux-Arts et du Général FERRON, remplaçant le Ministre de la Guerre. Par décret, en date du 19 juillet 1893, le Lycée de Chartres reçoit le nom de Lycée Marceau, en souvenir du général révolutionnaire, ancien élève du collège dans les années 1785.
Pendant la guerre de 1914-1918, une partie du lycée est transformée en hôpital militaire ; des cours de rééducation et de réinsertion sont prodigués aux blessés et handicapés. Cette grande guerre coûte la vie à deux professeurs et à 80 élèves. C'est à leur mémoire que le 14 octobre 1923 est inauguré en présence de Maurice MAUNOURY, Ministre de l'Intérieur et ancien élève, le monument aux morts. Lors de la dernière guerre, le Lycée, en partie occupé par les services administratifs allemands, doit, en autre, accueillir les élèves du Lycée de Jeunes Filles ainsi que les Normaliens, après la fermeture des Ecoles Normales d'Instituteurs.
Après la libération, l'Education Nationale reçoit l'ancienne caserne RAPP. Des tractations difficiles et confuses retardent les travaux d'aménagement permettant seulement en 1963 l'extension du Lycée.
Les nouveaux bâtiments accueillent les élèves du Second Cycle. La réfection de l'ancienne abbaye bénédictine de St Père en Vallée, réalisée en 1973, permet l'ouverture de nouvelles classes et l'installation d'un Centre de Documentation et d'Information. La rénovation de la Salle du Pilier peut ressusciter la méditation de règle chez St Benoît.
Les années 1970, porteuses d'idées nouvelles telle la mixité et l'autonomie des collèges, voient s'opérer à Chartres le transfert du Second Cycle du Lycée de Jeunes Filles au Lycée Marceau lors de la rentrée 1970-71 ; en septembre 1977, le Premier Cycle des lycées Marceau et Hélène Boucher devient autonome sous le nom de « Collège Hélène Boucher » dans les locaux de l'ancien lycée de filles Hélène Boucher. La partition effective entre l'Internat et l'Externat du lycée Marceau est réalisée en septembre 1980 : l'Internat et les services de bouche du lycée Marceau sont domiciliés rue Saint Michel, l'Externat du lycée, Quartier RAPP, rue de l'Ane Rez. En 1968, l'ancien amphithéâtre de Chimie a été cédé à la Ville et aménagé pour abriter les collections du Muséum ; l'entrée se fait par le square Noël Ballay.
Dans un souci de formation post-Baccalauréat, le lycée ouvre en septembre 1991 une section de Mathématiques Supérieures, point de départ prometteur pour la création d'autres Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles.
Depuis 1868, pour entretenir la mémoire collective une Association d'Anciens Elèves du Collège et du Lycée fonctionne avec dynamisme. Fondée par le mathématicien Michel Chasles, elle eut comme membres illustres Noël Parfait, Noël Ballay, gouverneur de la France d'Outre-Mer, Ferdinand Dugué, poète local.
Que les jeunes promotions de l'actuel Lycée Marceau perpétuent son renom et son efficacité !
M.F. SOULIER, professeur Agrégé d'Histoire-Géographie au lycée Marceau.
L'histoire du lycée Hélène Boucher
Voici un petit texte introductif de présentation de l'historique du lycée Hélène BOUCHER, lycée de jeunes filles, créé d'abord comme collège de jeunes filles de Chartres.
Pour vous conter l'Histoire du lycée Hélène Boucher de Chartres, je n'ai pas trouvé meilleur moyen que de laisser la parole à quatre anciennes élèves de ce lycée, Janine Boucher-Lesourd, Georgette Demange, Jacqueline Lafosse-Bedais et Simone Vanhove-Irles.
A l'occasion de l'Assemblée générale de l'Association en Juin 2004, une visite commentée de l'ancien lycée Hélène Boucher, redevenu collège aujourd'hui, fut organisée pour les participants à l’assemblée générale du matin. C’est le récit de cette visite, plein d’émotion et de nostalgie qui vous est conté ; dans le cours de ce récit, vous trouverez évoquée l’histoire du collège de jeunes filles de Chartres créée le 31 Août 1886, devenu lycée de jeunes filles de Chartres à part entière en 1920 et portant ultérieurement le nom d’une aviatrice célèbre, Hélène Boucher. Puis dans les années 70, l’institution de la mixité dans les établissements scolaires et la réorganisation des cycles de scolarité conduisent à répartir différemment les effectifs ; c'est ainsi qu'un collège est créé, le collège Hélène Boucher dans les bâtiments de l’ancien lycée Hélène Boucher ; ce collège a en charge le premier cycle (de la sixième à la troisième), le lycée Marceau et plus tard le lycée Fulbert ont en charge le second cycle. Par ailleurs, le lycée Marceau obtient l’attribution de classes préparatoires aux grandes écoles, ses bâtiments étant regroupés sur le site du 2 de la rue Pierre Mendés-France.
Quelques photos illustrent la présence des anciennes élèves auteurs du recit de cette visite : ces photos figurent dans la rubrique « Galerie de photos » de ce site.
Je laisse maintenant la parole à nos quatre amies et à leur émotion.
Claude Bodin, président honoraire de l'Association.
Compte-rendu de notre visite au collège de jeunes filles Hélène BOUCHER,
Boulevard Chasles à CHARTRES
Pour terminer cette assemblée générale 2004, rien ne pouvait nous être plus agréable, pour nous les Anciennes, que cette visite de notre Lycée de Jeunes Filles devenu depuis : Collège Hélène Boucher. Nos chaleureux remerciements, bien que trop tardifs, vont à notre Présidente Annie MARTINEAU qui obtint alors l'accord très aimable de Monsieur RODIER, Principal de ce collège.
La jolie et réaliste couverture de notre bulletin 2004 (n°44) pourrait nous faire croire que rien n'a changé... en apparence. Mais que d'émotions en nos cœurs, en franchissant la grille, en foulant le dallage jusqu'à la grande porte du Hall, qui lui aussi reste tel et intact dans notre souvenir de lycéennes, ainsi que la galerie et la cour que nous traversions pour nous rendre en classe. Notre regard même, participe à l'illusion, quand nos yeux s'attardent sur cette cour, témoin de nos jeux d'antan, nos jeux calmes de filles... même si le Parc, interdit d'accès à l'époque, n'existe plus, même si, tout au fond de cette cour, se dresse un énorme bâtiment, ouvrant sur la rue de Châteaudun, inconnu pour nous, mais rendu si nécessaire, on le comprend bien, pour faire face à l'affluence des élèves des nouvelles générations de filles et de garçons, puisque mixité il y a désormais...
Ce bâtiment est consacré aux classes scientifiques.
Cependant Monsieur RODIER, avec une très grand gentillesse, nous fit les honneurs de notre ancien lycée, devenu Collège, donc dans les années 70, mais où nous espérions pouvoir retrouver nos souvenirs de lycéennes. Rapidement nous parcourûmes "nos" anciennes classes... mais cela n'avait plus rien de commun avec nos souvenirs... Notre Lycée, devenu collège s'est parfaitement adapté aux études et aux moeurs actuels, (à la technologie actuelle) avec des ordinateurs à volonté... Un laboratoire parfaitement bien équipé pour toutes les expériences possibles, et les études de toutes vies sur terre, sans oublier les salles de jeux, les salles de travail, les salles de loisirs, une cafétéria, un restaurant "libre service" tout cela en parfait état de marche...
Mais qu'était donc devenu notre ancien Amphi qui nous recevait en ses gradins pour tout apprendre en Musique et en Sciences Naturelles, avec un magnifique squelette que l'on appelait POPAUL, témoin de nos farces bien anodines... ?
Qu'est devenue la salle de dessin, celle de couture ? Cela aurait été sans doute bien inconvenant de le demander !!! Mais il faut bien en convenir, le remplacement des sinistres dortoirs par des chambres coquettes et très pratiques pour une ou deux élèves marque un réel progrès pour l'intimité des élèves.
Alors, déçues par cette visite ? Mais non, bien entendu, il faut vivre avec son temps, surtout quand il est source de progrès et de vie meilleure, et bravo de tout coeur à tous ceux qui travaillent pour le développement et le bonheur des élèves...
Si le lecteur de ce compte-rendu le veut bien, nous lui contons maintenant la naissance difficile de ce bel établissement, si bien intégré de nos jours, dans cette Cité en plein développement, mais aussi, au climat ultra-sévère, qui, à ses débuts régnait au niveau de la Direction envers les élèves qui pourtant dans leur milieu familial étaient élevées très sévèrement !!!!!
Les origines du lycée de jeunes filles
Sur la proposition de la municipalité dont le maire était Monsieur Daniel BOUTET, grand-père de Madame LELONG qui fut l'une des premières présidentes de l'Association des Anciens Elèves, un décret du Ministre René GOBLET, créa le 31 août 1886 le Collège de Chartres, la ville y était autorisée à y annexer un internat. Comme la plupart des villes bourgeoises, cet établissement ne fut pas aisément accepté... Le maire y recruta lui-même les premières élèves et donna l'exemple en y faisant inscrire sa petite fille (citée plus haut) en classe enfantine... La Rentrée put avoir lieu en novembre 1886. Les débuts furent modestes, un vieil hôtel particulier et un bâtiment construit pour y abriter provisoirement les Normaliennes, contenaient tous les services : trois classes, le bureau et l'appartement de la directrice, les chambres des professeurs et l'internat. Les jeunes professeurs appartenaient aux premières promotions de la vieille école de Sèvres.
Le collège était pour elles un refuge dans cette ville hostile où fort peu de personnes auraient consenti à loger. Cette atmosphère d'alors est illustrée par le fait suivant : l'une de ces jeunes professeurs, égarée quelques jours après son arrivée, n'osa pas demander le chemin du Collège de Jeunes Filles, mais s'informa prudemment de la place où était située la statue de Marceau !!!
Les effectifs d'élèves passèrent en dix ans de 30 à 120 élèves et le vieil Hôtel FAMIN devint insuffisant. On s'installa dans un bâtiment léger qui s'étendait entre le Parc et les... Vergers. Il y avait même une pièce d'eau !
Pendant la guerre 14-18, l'établissement devint un Hôpital Militaire auxiliaire. Les classes durent être installées aux Archives !
En 1920, on obtint la transformation en lycée, les familles ayant émis le désir que leurs filles soient préparées au Baccalauréat (institué par la loi de 1881) et on introduisit l'enseignement du Latin.
En 1942, le Ministre accorde aux Etudiantes l'accès à toutes les Agrégations, à tous les certificats, autrefois réservés aux hommes. Dès 1878, le député Camille SEE ne déclarait-il pas : « L'Instruction Secondaire est pour celui qui la possède, une source de profonde jouissance, les filles sont aussi aptes à la recevoir que les garçons... »
De nouveau, les agrandissements des locaux s'avéraient nécessaires et la pose de la première pierre fut faite par Monsieur Maurice VIOLLETTE, Ministre d'Etat et par Monsieur Jean ZAY, Ministre de l'Education Nationale, le 16 décembre 1937. C'était aussi le jour de la célébration du cinquantenaire de la fondation du Collège des Jeunes Filles (qui eut lieu avec un an de retard) en même temps que le lycée MARCEAU fêtait le 350ème anniversaire de sa fondation.
(Extrait du discours de Madame LACROIX alors Directrice du lycée le 16 décembre 1937, que notre amie et ô combien dévouée secrétaire Georgette DEMANGE, retrouva dans ses archives personnelles).
Enfin et pour terminer, il nous faut évoquer la sévérité et la discipline de fer qui régnaient à l'époque.
Ce fut notre amie Simone IRLES née VANHOVE qui nous conte sa mésaventure avec la Directrice d'alors Mademoiselle DAUBRIAC... au maintien plus que sévère appliquant cette discipline à la lettre, inconcevable à notre époque.
En 1923, Simone avait tout juste 6 ans, elle s'amusait à la récréation avec ses petites camarades au jeu des « petits papiers » le thème en était ce jour-là d'inscrire les défauts de cet âge, bien entendu, Simone inscrivit innocemment le mot « luxure ». Mademoiselle DAUBRIAC prit très au sérieux cette inscription et convoqua Simone dans son bureau et lui demanda sévèrement : « Mademoiselle, qu'avez-vous voulu dire en utilisant le mot luxure ? ». Notre innocente amie répondit tout simplement : « la luxure c'est le luxe, c'est aimer les jolies choses, les belles robes ». La Directrice ne la crut pas, pensa à l'on ne sait quoi de pervers chez cette enfant et après avoir convoqué ses parents, la mit en quarantaine et privée de récréation pendant trois longues semaines.
Madame LACROIX succéda à Mademoiselle DAUBRIAC et l'atmosphère se détendit. Ce fut une excellente directrice, très proche de ses élèves car elle sut s'entourer d'éminents professeurs venant de toutes les Académies parisiennes, ayant de grandes ouvertures d'esprit et pour quelques-unes leurs noms sont toujours dans nos mémoires.
Nous avons le plaisir de citer :
Madame OZOUF, très bon professeur d'histoire, elle était la soeur de Pierre BROSSOLETTE.
Madame PARE, professeur d'allemand à qui nous avions refusé de nous soumettre aux horaires de cours qu'elle voulait nous imposer c'est-à-dire à partir de 13 heures, ce qui lui aurait permis de rentrer de bonne heure à Paris où elle habitait, mais tout à fait incompatible avec notre vie d'externe.
Toutes les deux professeurs d'anglais, Mesdames DUPONT et BERNARD, si totalement différentes dans leur accent et dans leur allure même, la première toujours de noir vêtue, la seconde avec une grande élégance « so british ».
Mademoiselle RAYNAL professeur de latin et dont le frère Paul RAYNAL était écrivain.
Madame DESBORDES, professeur de couture.
Mademoiselle COUTIAUX, professeur de gymnastique.
Nous gardons aussi un bon souvenir de Madame REGNAULT qui fut à la fois professeur de mathématiques pour les 6ème et 5ème en secondaire et si bonne maîtresse d'école pour les 8ème et 7ème.
Nous ne pouvons oublier notre excellent professeur de musique Mademoiselle PICARD, professeur de violon à la ville, professeur de chant au lycée qui avec l'aide du professeur de dessin préparait les fêtes de fin d'année du lycée avec un grand talent.
Nous étions si heureuses de monter sur scène !
Le théatre de la ville résonne-t-il encore de nos chants ? LE CALIFE DE BAGDAD, HANSEL et GRETEL, BLANCHE NEIGE et ROSE VERMEIL enfin en 1939 LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE...
Nous ne pouvons terminer là ce récit sans évoquer nos compagnes de classe dont certaines venaient vraiment d'ailleurs telles :
Marina DENIKINE, fille du général DENIKINE et connue comme écrivain sous le nom de Marina GREY,
Germaine BUIRE fuyant l'Espagne en 1935.
Et évoquer avec émotion nos jeunes amies juives, victimes de la déportation telle Eva HELLMANN, son arrestation par les Allemands eut lieu au lycée Marceau le 25 juin 1942 lors de l'examen du Baccalauréat ; en souvenir de cette élève martyre déportée et gazée à Auschwitz, une table et une chaise sont fixées à jamais dans la classe qui porte son nom au lycée.
D'autres élèves furent également déportées et l'on pense à Gilberte WEIL déportée et disparue, Catherine LEVY, Jacqueline UHLMANN, elles portaient une « étoile » depuis quelques temps, un matin, leur absence inexpliquée aux élèves fut un départ définitif.
Puis aussi Bibiane DELESTRAINT, fille du général chef de l'armée secrète dans la Résistance ; il a été fusillé à Dachau en 1945.
Mais revenons au temps présent pour terminer cette visite, Monsieur RODIER nous reçoit alors dans la salle des professeurs, que nous avons le plaisir de retrouver intacte et où un sympathique cocktail nous est offert. Nous repartons alors très heureuses d'avoir revu ce lycée qui nous vit grandir, et devenir ce que nous avons été, et ce que nous sommes maintenant à la recherche des souvenirs heureux de notre jeunesse.
Janine BOUCHER-LESOURD
Georgette DEMANGE
Jacqueline LAFOSSE-BEDAIS
Simone VANHOVE-IRLES
Le monument aux Morts du Lycée Marceau - Albums du souvenir
PRÉSENTATION
Grâce aux travaux de recherche de Marie-Thérèse Grangé, ancienne élève des lycées Hélène Boucher et Marceau, la publication passionnante de ces deux Albums nous fait revivre un siècle de l’histoire des lycées, de l’histoire de Chartres, de l’histoire de la France. Pour nous, 153 personnages sortent de l’oubli : les 109 combattants de 14-18, 44 des 45 victimes de 39-45 identifiées à ce jour.
Dimanche 14 octobre 1923 : la Grande Guerre est finie depuis bientôt 5 ans, laissant son cortège de millions de morts, de veuves, d’orphelins, de Gueules cassées.
La Ville de Chartres, 21 000 habitants, a perdu plus de 700 de ses enfants (cf. le Monument aux Morts de la Butte des Charbonniers) ; le lycée, 450 élèves à l’époque, compte 109 victimes.
L’Association des Anciens élèves a ouvert une souscription pour la construction d’un Monument aux Morts. C’est en grande pompe, le dimanche 14 octobre 1923, qu’il est inauguré, sous la présidence de Maurice Maunoury, Ministre de l’Intérieur, ancien élève du Lycée. Louis Vaillant, notre doyen, qui a disparu à l’âge de 103 ans, était présent à la cérémonie ; il avait alors 9 ans et était élève au Petit Lycée. Il nous rappelait, de façon émouvante, l’appel des 109 noms et la musique de l’Harmonie municipale.
Samedi 14 octobre 2017 : le Monument a quitté la cour d’honneur de l’Ancien Lycée Marceau. Le site est devenu municipal après la fermeture du collège en 1990. Il doit accueillir une école d’esthétique. Il est désormais difficile d’accéder au Monument aux Morts, lors d’hommage et de commémorations. Claude Bodin, Président d’honneur de notre Association, a œuvré auprès de la Municipalité pour son transfert et sa rénovation. Aujourd’hui, le Monument est installé sur un chemin de Mémoire, accessible à tous ; il a rejoint un illustre ancien élève de Marceau : le Docteur Noël Ballay, gouverneur de l’AOF.
Les victimes de 1914-1918 sont au nombre de 109 dont 2 professeurs, Lucien Gumpel, professeur de 3ème et Maxime David, professeur de philosophie, père de l’académicienne Jacqueline de Romilly. Des familles sont particulièrement touchées, par exemple, celle de Camille Chautemps, ancien élève de Marceau et plusieurs fois Président du Conseil dans les années 1930. Il a perdu ses 3 frères : Maurice, en août 1914, Félix en janvier 1915 et Pierre, grand mutilé de la 1ère guerre mondiale, mort en déportation en 1945.
Les victimes du 2ème conflit mondial sont au nombre de 44 : 4 professeurs, 39 anciens élèves, 1 agent de service.
Leur décès correspond aux nouvelles formes de la guerre :
Mais le nom de Eva HELLMANN, lycéenne à Hélène Boucher puis à Marceau, déportée à Auschwitz en mars 1944, n’est pas gravé dans la pierre.
Celui d’Albert LAUTMAN, professeur de philosophie au Lycée Marceau de 1936 à 1939, Juif, Résistant, prisonnier évadé, fusillé par les Allemands le 1er août 1944 avec les « 10 du train fantôme », a été ressuscité par les recherches de Marie-Thérèse Grangé et le magistral article de Christophe Mandelkern, paru dans le dernier bulletin de l’association. Ce travail de Mémoire vient de recevoir la reconnaissance des Administrateurs du Lycée Marceau. Lors du Conseil du 30 janvier 2020, à l’unanimité a été votée l’appellation « Albert Lautman » pour l’amphithéâtre de l’établissement.
La devise choisie en 1923
« docuere vivi, docent mortui »
La leçon de leur vie, leur mort la perpétue
bien des générations après, conserve toute sa signification.
Passants, souvenez-vous ! Lycéens d’aujourd’hui, lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation, transmettez leur Mémoire !
Ils ont fait le lycée, ils ont fait Chartres, ils ont fait la France.
Marie-Françoise SOULIER, présidente de l’Association des Anciens Élèves
HISTOIRE ET MÉMOIRE
Afin de perpétuer la mémoire des anciens élèves tombés au champ d’honneur pendant la Grande Guerre, l’Association des anciens élèves du lycée Marceau ouvre en 1920 une souscription, en vue d’ériger un monument dédié à ceux qui ont sauvé la Patrie. Elle crée un Comité qui lance un appel à projets en 1921 auprès d’artistes ayant des attaches avec le lycée et le pays chartrain. Le lauréat en est l’artiste chartrain Jules Duvergie (1878-1953), dont le projet Aux Morts rassemble la presque totalité les suffrages pour « la sobriété et la force à la fois de l’inspiration, la pensée didactique de l’œuvre, l’adaptation exacte de son architecture à son cadre, la perfection des matériaux », lit-on dans nos archives. Réalisée par le marbrier Jules Martin, l’œuvre est érigée dans la cour d’honneur du lycée, ce lieu de transition entre l’animation de la ville et l’activité studieuse des salles de classe, qui, par son silence habituel, inspire quotidiennement aux élèves le respect pour l’enseignement qu’ils reçoivent. Après une cérémonie religieuse au temple protestant puis en la chapelle du lycée, son inauguration se déroule le 14 octobre 1923 après-midi, lors d’une cérémonie présidée par M. Maurice Maunoury, ministre de l’Intérieur, ancien élève, en présence des élus, autorités civiles et militaires de la Ville et du Département, des directrices et directeurs des établissements publics d’enseignement de Chartres, et de l’Inspecteur général représentant le ministre de l’Instruction publique et le recteur de l’Académie de Paris, ancien élève lui aussi. On compte nombre d’anciens élèves également parmi les personnalités officielles, les généreux donateurs, les familles des héros, les amis du lycée et de l’Association. Sous le drapeau tricolore, qui a côtoyé pendant de longs mois celui de la Croix-Rouge marquant l’entrée des hôpitaux militaires temporaires 10 et 11, hébergés dans une partie des locaux, les participants franchissent le portail d’entrée aux accents de la Marseillaise, dirigée par le professeur de musique Georges Palanque à la tête de l’Harmonie Chartraine, et prennent place dans la cour d’honneur. Les délégations d’élèves des deux lycées, des écoles normales d’institutrices et d’instituteurs, des écoles publiques de garçons de Chartres, occupent les galeries du premier étage, soulignées par des faisceaux de drapeaux tricolores, d’où les lycéens assistaient, quelques années plus tôt, au transfert des soldats blessés et des morts, ainsi qu’aux remises de décorations. Le président de l’Association ouvre la cérémonie, empreinte de solennité et porteuse de nombreux messages, en levant le voile tricolore pour faire découvrir dans toute son ampleur l’œuvre monumentale de pierre blanche, ornée de bronze, couverte de noms gravés, au pied de laquelle sont déposées des gerbes de fleurs.
Sur la stèle centrale, au sommet arrondi, l'inscription capitale en relief rappelle, en gros caractères, la vocation de l’établissement :
« DOCUERE VIVI, DOCENT MORTUI »
La leçon de leur vie, la mort la perpétue
Au dessous sont inscrits 109 noms, suivis du seul prénom usuel, gravés en creux sans peinture, patiemment collectés, non sans difficultés, pour constituer le Livre d’Or du lycée. Au bas de cette liste, sur un socle de pierre en légère avancée sur la stèle, s’appuie en motif central, entre les dates « 1914 » et « 1918 » ciselées en bas-relief, l’application en bronze du sculpteur parisien Paul-François Berthoud (1870-1939), qui semble embrasser une dalle, de profondeur réduite. Sur des rameaux de laurier et de chêne, marquant la gloire et la vaillance, reposent casque et épée, symboles du combattant soulignés par une guirlande de roses – cette fleur choisie pour évoquer le sang versé sur le champ de bataille, qui décore également chaque tombe des vastes nécropoles nationales – tandis qu’un livre ouvert porte l’inscription :
« PRO VICTORIA MORS, POST VICTORIAM MEMORIA »
La mort pour la victoire, la mémoire après la victoire
De part et d’autre de la stèle, deux bancs de pierre en arc de cercle, auxquels on accède par deux marches, se prolongent par un pilastre de pierre, ceinturé de bronze représentant pampres et lauriers. Ils magnifient le monument en invitant au recueillement et à la méditation. Deux éléments sculptés en pierre, se terminant par une Croix de guerre, sont accolés à droite et à gauche de la stèle, dont ils renforcent le sentiment de son élévation au-dessus des bancs. Par la suite est créé derrière le monument un environnement paysager fait d’arbustes et de haies, constituant une toile de fond sur laquelle il se détache, alors qu’un parterre à la française rompt devant lui l’austérité de la cour. La noblesse des matériaux choisis, l’ornementation conjuguant harmonieusement attributs militaires, motifs végétaux et citations latines, porteurs d’un symbolisme fort, font de ce Monument aux Morts d’inspiration civique et laïque une véritable œuvre d’art évocatrice, honorant avec une parfaite égalité ceux qui donnèrent leur vie pour le rétablissement de la paix.
En traversant cette cour silencieuse marquée par l’histoire, devenue lieu de mémoire, les élèves sont invités à méditer sur ces 109 héros de la Première Guerre mondiale, 2 professeurs et 107 anciens élèves, contribution de leur lycée à la part prise par l’Université dans le rétablissement de la paix. Anciens élèves ou professeurs de notre établissement – Collège de Chartres, devenu Lycée de Chartres en 1881 par décret dont l’application est différée à l’entrée dans des locaux neufs en 1887, dénommé Lycée Marceau en 1893 – nés entre 1856 et 1898, en Eure-et-Loir pour 70 d’entre eux, ils avaient entre 18 et 56 ans au jour de leur décès, qui intervint entre le 22 août 1914 et le 29 août 1921. Engagés volontaires, appelés du contingent, mobilisés ou militaires de carrière, ils appartenaient à l’armée de terre, à l’exception de trois d’entre eux, passionnés par l’aviation naissante. Ils tombèrent sur le champ de bataille (75), décédèrent des suites de leurs blessures dans les ambulances de campagne ou dans les hôpitaux de l’arrière (16) ou bien ils moururent de maladie (15) ; trois furent victimes d’un accident. Sept d’entre eux sont toujours portés disparus.
Cent quatre ont obtenu la mention « Mort pour la France ».
Vingt ans plus tard débute en Europe un nouveau conflit, d’ampleur bientôt mondiale, dans lequel la France s’engage le 3 septembre 1939 en déclarant la guerre à l’Allemagne nazie du IIIe Reich, dirigée depuis 1933 par le chancelier Adolf Hitler. Cette « drôle de guerre » de plusieurs mois se termine brutalement le 10 mai 1940 quand les troupes allemandes de la Wehrmacht envahissent la Hollande, la Belgique et le Luxembourg, puis la France, malgré une vive résistance, longtemps niée. Elles occupent rapidement la moitié nord du pays et toute la façade Atlantique. La débâcle, tant militaire que politique et morale, s’achève le 17 juin 1940 lorsque le maréchal Pétain ordonne la fin des combats et demande l’armistice, signé le 22 juin 1940 à Rethondes, près de Compiègne (Oise), dans le wagon qui avait abrité le 11 novembre 1918 la signature de celui mettant fin aux combats de la Première Guerre mondiale. On déplore plus de 55 000 tués et près de 123 000 blessés ; environ 1 850 000 soldats français sont faits prisonniers et partent en Allemagne.
Le gouvernement de Vichy, instauré le 10 juillet 1940, met en place sa politique de Révolution nationale, proclame des lois liberticides et s’engage dans la collaboration avec l’occupant. Plus de la moitié de la France métropolitaine est occupée et sous contrôle allemand. Après la résistance exemplaire du jeune préfet d’Eure-et-Loir Jean Moulin, martyrisé par l’ennemi au premier jour de l’occupation de Chartres le 17 juin 1940 et révoqué par le gouvernement de Vichy le 2 novembre 1940, l’appel prononcé le 18 juin 1940 à Londres par le général de Gaulle encourage les Français à des actes de résistance, d’abord individuels, puis au sein de mouvements. Jean Moulin, entré dans la clandestinité, est chargé par le général de Gaulle de l’unification de ces mouvements de résistance, qui se réalise le 26 janvier 1943. Il préside la séance inaugurale du Conseil de la Résistance le 27 mai 1943 à Paris. Dénoncé, il est arrêté à Caluire (Rhône) le 21 juin 1943, torturé et meurt en juillet au cours de son transfert vers l’Allemagne. L’Eure-et-Loir et la Ville de Chartres continuent d’honorer fidèlement la mémoire de Jean Moulin, « le premier, qui, pour l’honneur de la France, a su dire non », comme l’exprime Marie-Françoise Soulier au colloque « Jean Moulin préfet d’Eure-et-Loir » en 1999.
En Eure-et-Loir, la résistance contre le gouvernement de Vichy et contre l’occupant, clandestine et cloisonnée, se manifeste d’abord par des actes isolés contre l’ennemi, puis par des actions de sabotage des voies ferrées, du réseau électrique et des installations téléphoniques allemandes, commises par les Francs-Tireurs et Partisans notamment, tandis que se développe le renseignement en faveur de Londres. L’administration de l’Eure-et-Loir occupé, exercée par des préfets zélés nommés par le gouvernement de Vichy, est d’abord sous la tutelle de l’armée d’occupation par le biais de la Feldkommandantur, de ses services de police et de renseignements, aidée en cela par des collaborateurs. À partir de l’été 1942, afin de juguler les actes d’hostilité et de résistance qui se multiplient, les SS remplacent l’armée allemande dans ces opérations. La Sipo-SD, couramment appelée « Gestapo » par la population à cette époque, arrête, emprisonne, torture, fusille, avec ou sans jugement, déporte vers les camps de concentration, procurant à l’Allemagne une main-d’œuvre exploitée jusqu’à l’épuisement et la mort.
À partir d’une liste de 120 noms, non datée, établie par commune par le préfet d’Eure-et-Loir – en application de la loi du 2 juin 1941 modifiant la loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs et prescrivant le recensement des Juifs – l’arrestation des Juifs, contraints au port de l’étoile jaune, est entreprise dès 1942 par les policiers et gendarmes français, en zone occupée ou près des lignes de démarcation, quand ils ont fui en espérant atteindre la zone libre ; après l’invasion de la zone sud le 11 novembre 1942, les forces d’occupation interviennent de plus en plus directement sur tout le territoire jusqu’aux frontières, en mobilisant tous leurs services de police militaire, de douane et de sécurité. Après leur regroupement dans des centres ou camps de transit sous administration française, le départ des Juifs sans retour s’effectue par convois de déportation vers le camp d’extermination d’Auschwitz (Pologne), maillon le plus important de la Shoah, génocide des Juifs d’Europe orchestré par le régime nazi.
D’autre part intervient à partir de septembre 1942 la mainmise de l’occupant sur les travailleurs français pour les exploiter à son seul profit, sur le sol national ou en Allemagne. Au printemps 1943, pour faire face à l’augmentation des exigences allemandes, le préfet, sous les ordres de la Feldkommandantur, désigne progressivement les jeunes gens nés au cours des années 1920-1924, appartenant aux classes non encore mobilisées en 1939 : ils sont requis pour le Service du Travail Obligatoire (STO) nécessaire au fonctionnement des usines de guerre allemandes ou des chantiers ou entreprises allemandes en France. La population devient de plus en plus hostile à l’occupant et au gouvernement de Vichy. Si certains jeunes requis partent, craignant les mesures de représailles à l’égard de leur famille, les réfractaires au STO entrent dans la clandestinité, rejoignent la résistance et les maquis, où ils se préparent aux combats pour la libération en attendant le parachutage des armes, mais les dénonciations facilitent les rafles et la répression sous forme d’exécutions et de déportation dans les camps de concentration. Comme en témoignent les archives (Comité départemental de la Libération, Comité départemental d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale/fonds Thoby), se manifeste au lycée la même diversité d’opinions que dans la population. Au printemps 1944, les élèves les plus âgés sont directement concernés par le STO et prennent position individuellement. Le bombardement allié de Chartres du 26 mai 1944 fait une cinquantaine de victimes civiles, dont plusieurs élèves ; c’est le prélude à d’autres prévus pour bloquer les mouvements des troupes allemandes vers la Normandie, où s’effectue le débarquement le 6 juin 1944 ; en Eure-et-Loir, il est mis fin à la scolarité des élèves le 2 juin, après les épreuves écrites du bac, dont l’admissibilité vaudra admission. Les élèves les plus âgés se mobilisent dans l’aide à la population et les secours aux blessés ou/et rejoignent peu à peu les résistants pour participer aux combats de la libération dans leur ville, leur département ou pour celle de la France. Au cours de cette Seconde Guerre mondiale, les parcours individuels sont beaucoup plus diversifiés qu’au cours du conflit précédent, compte tenu des relations de collaboration entre l’occupant et le gouvernement de Vichy, des options personnelles, des circonstances, des rencontres, des délations, des arrestations, des mesures de répression et de leurs conséquences, ce que confirment nos recherches sur les destins individuels.
En 1951 seulement sont rassemblés – non sans difficultés comme en témoigne la gravure dans la pierre d’une liste alphabétique initiale, complétée par plusieurs ajouts successifs en fin de liste – les 45 noms d’anciens élèves et personnels du lycée Marceau morts durant la Seconde Guerre mondiale ou dans l’immédiat après-guerre : 40 élèves ou anciens élèves, parmi lesquels 3 lauréats du baccalauréat 1944, 3 professeurs, 1 professeur retraité et 1 agent de service en activité. L’ampleur du monument permet la gravure d’une nouvelle liste commémorative de 45 noms sous le motif en bronze, juste au-dessus des marches, sans toucher à l’œuvre initiale.
Le développement du système éducatif parallèlement à la démographie d’après-guerre entraîne l’évolution de l’enseignement du second degré dans les lycées de Chartres de 1963 à 1990. Au tournant du siècle, après le déplacement du centre de gravité du lycée Marceau vers l’Eure, s’établit une attribution des locaux désaffectés entourant la cour d’honneur à la Ville, porteuse par la suite d’un projet de campus des métiers de la beauté, du bien-être et de la parfumerie, qui vient de voir le jour récemment. Pour redonner à notre Monument aux Morts des conditions d’accès faciles lors des hommages et commémorations, la Ville, propriétaire du monument, et notre Association se concertent et se mettent d’accord en 2009 sur son transfert dans le square Noël-Ballay, qui longe le boulevard de la Courtille. Les crédits sont votés en 2016 et incluent son indispensable rénovation. En effet la pierre s’est altérée au point de rendre les noms gravés illisibles. Au pied des murs de l'ancien lycée, magistrale construction de pierre blanche et de brique rouge due à l’architecte municipal et ancien élève du lycée Albert Piébourg (1848-1902), dans un espace public accessible à tous à tout moment, le monument vient rejoindre sur un chemin de mémoire un autre illustre ancien élève du lycée Marceau, le Docteur Noël Ballay (1847-1902), gouverneur général de l’Afrique Occidentale Française. Un nouvel hommage aux anciens élèves et personnels disparus lors des deux conflits mondiaux est rendu le 14 octobre 2017 par l’Association des anciens élèves des lycées Marceau et Hélène-Boucher et la Ville de Chartres, en présence d’une délégation d’élèves et de personnels du lycée Marceau.
Un nécessaire travail d’identification est, depuis, patiemment entrepris. Deux cas méritent l’attention. D’une part, nos recherches sur l’ancien élève « Roques Paul », également inscrit sur la plaque commémorative du lycée Hoche de Versailles, sont à ce jour dans l’impasse ; il n’apparaît ni dans les archives de notre Association, ni dans celle de l’Association homologue de Hoche, ni dans celles du lycée Marceau. Le lien entre plusieurs « Paul Roques » figurant dans les grandes bases mémorielles, et une possible scolarité au lycée Marceau n’a pu être établi. D’autre part, un nom associé à un prénom erroné trouble notre conscience. Il s’agit d’Albert Lautman, professeur de philosophie, auquel nous nous faisons un devoir de rendre son identité véritable. En effet, pour une raison inconnue, son nom est gravé dans la pierre sous la forme « Lautmann Paul ». Dans le respect de l’inscription capitale « Docuere vivi, docent mortui », voici les diverses étapes de son parcours pendant cette guerre, riches d’enseignements pour les jeunes générations.
Officier de réserve, Albert Lautman est mobilisé le 2 septembre 1939 dans l’artillerie comme commandant de batterie. Capturé à Warhem près de Dunkerque (Nord) le 30 mai 1940, il est interné le 11 juin dans l’Oflag IV D (Allemagne), où il donne des cours au sein de l’université du camp tout en poursuivant ses réflexions philosophiques. Ce capitaine de réserve, résistant dans l’âme, se fait un devoir de s’évader. Après une première tentative le conduisant en prison en avril 1941, il y parvient le 14 octobre 1941 avec 27 autres prisonniers, après avoir creusé patiemment un tunnel sous les barbelés. Il rejoint la France à Forbach (Moselle) et gagne la zone non occupée, où il se présente au centre d’accueil des prisonniers isolés à Déols (Indre) le 25 octobre 1941. Il est démobilisé à Clermont-Ferrand le 28 novembre 1941. Mais les lois antisémites lui interdisent d’occuper tout poste d’enseignant, fonction dont il a été démis. Il rejoint aussitôt la résistance militaire et retrouve son épouse et ses deux fils à Toulouse. Dans le réseau Pat O’Leary, devenu Françoise après l’arrestation de son chef et son démantèlement dans une France entièrement occupée, il organise l’évasion vers l'Espagne d’officiers français et alliés, et aussi celle de Juifs persécutés, puis il intègre l’état-major de l’Armée Secrète de Haute-Garonne. Trahi et dénoncé, il est arrêté le 15 mai 1944 par la Sipo-SD de Toulouse avec la participation d’un agent français. Emprisonné, il résiste aux interrogatoires et à la torture. Le 3 juillet 1944, il est embarqué dans un train de déportés politiques vers le camp de concentration de Dachau, près de Munich. Mais les bombardements alliés sur les voies ferrées contraignent le train parti vers Angoulême à revenir à Bordeaux. Les prisonniers sont débarqués et conduits dans la synagogue de la ville servant de prison. Désigné sur une liste d’otages, il est conduit fin juillet au fort du Hâ – Son regard a-t-il croisé celui de son ancien élève Jean Lacassagne (terminale mathématiques 1937-1938), arrêté le 23 juin 1944 en tentant de rejoindre les Forces Françaises Libres par l’Espagne, incarcéré au fort du Hâ et embarqué le 5 août 1944 pour le camp de concentration de Buchenwald, où il mourra sous un bombardement allié le 24 ? – Albert Lautman fait partie d’un groupe de 48 résistants fusillés sans jugement au camp de Souge (Gironde) le 1er août 1944.
Puisse ce trajet exemplaire constituer réparation à l’erreur que la gravure dans la pierre pérennise !
Le parcours de chacune des 44 victimes identifiées est reconstitué dans ses grandes lignes. Nées entre 1882 et 1939, 25 d’entre elles étaient originaires d’Eure-et-Loir, 4 étaient nées à Paris, 2 à l’étranger, l’une de nationalité française en Sarre occupée par nos troupes suite au traité de Versailles de 1919, l’autre de nationalité italienne, en Lombardie. Au moment de leur décès, qui intervint entre le 11 mai 1940 et le 17 mai 1951, les deux plus jeunes, un petit garçon et une petite fille âgés de quatre ans et demi, élèves de la classe enfantine, furent victimes d’un bombardement allié de Chartres précédant le débarquement ; le plus âgé avait 63 ans. On comptait une jeune enseignante juive parmi les déportés. Compte tenu du déroulement du conflit évoqué ci-dessus, la plus grande diversité est constatée quant à la cause de leur décès, si l’on compare au conflit précédent ; le tableau suivant permet d’en classer causes, date et lieu.
Décès des 44 victimes identifiées sur les 45 inscrites
Morts au combat : 15
Prisonniers de guerre décédés : 3
Résistants fusillés/exécutés : 7
Déportés : 14
Victimes civiles des bombardements de Chartres : 5 (2 élèves et 3 anciens élèves)
Tous ont obtenu la mention « Mort pour la France ».
Ce tableau met en évidence la place de la déportation en Allemagne par le système nazi dans les causes de la mortalité au cours de la Seconde Guerre mondiale ; elle concerne 14 victimes sur 44, soit presque un déporté sur trois, 11 ont moins de 25 ans. Globalement 16 morts dans ce conflit (34%) sont décédés en territoire sous contrôle allemand : 2 prisonniers en Allemagne, 7 déportés en Allemagne, 5 déportés en Pologne, 1 déporté en Autriche annexée au Reich depuis le 12 mars 1938 et 1 déporté en cours de rapatriement décédé dans le département de la Moselle annexé au Reich depuis l’armistice signé le 22 juin 1940.
Comme en témoignent ces quelques photos (cf. « Galerie de photos » - photos n° 426, 427, 428 et 429 en année 2013 et photos n° 430, 431, 432, 433, 434, 435, 436, 437, 438, 439, 440, 441, 442, 443, 444, 445 et 446 en année 2017) vous présentant le monument en 2013 dans l’ancienne cour d’honneur du lycée, puis ce même monument, rénové et transféré dans le square Noël-Ballay, lors de la cérémonie du 14 octobre 2017, les 154 noms gravés sont redevenus lisibles sur la stèle. Nous vous invitons maintenant à feuilleter les deux Albums du Souvenir, qui vont peu à peu s’enrichir des parcours individuels et relater les circonstances du décès de chacune de nos chères victimes.
Marie-Thérèse Grangé, ancienne élève des lycées Hélène Boucher et Marceau
ALBUM DU SOUVENIR 1914-1918
Pour situer l’histoire de nos héros en relation avec l'histoire du lycée Marceau, voici le lien avec notre article « Le lycée Marceau pendant la Première Guerre mondiale », publié dans notre Bulletin en 2019, pages 11-16 .
Les notices biographiques sont mises en ligne au fur et à mesure de leur achèvement.
À votre disposition :
Le prénom souligné est celui qui est gravé sur le monument, sans doute le prénom usuel dans la plupart des cas.
En cliquant sur le nom de famille, vous accéderez à la notice individuelle, qui pourra vous signaler une photo de classe à consulter dans notre « Galerie de photos » grâce à son numéro.
Nom et prénoms | Date et lieu de naissance selon l’acte |
Date et lieu de décès selon l’acte |
---|---|---|
AJALBERT Charles |
22/03/1896 Paris XVIe |
28/11/1914 Clermont-en Argonne (Meuse) |
AMELINE Georges Jules |
13/11/1885 Gallardon (Eure-et-Loir) |
06/09/1914 Saint-Soupplets (Seine-et-Marne) |
ANGÉ Jean Baptiste Édouard Just |
10/01/1870 Cette (Hérault) |
28/08/1914 Moislains (Somme) |
ANZEMBERGER André César |
30/11/1897 Mayenne (Mayenne) |
30/03/1918 Cantigny (Somme) |
BARBOT Eugène Louis |
06/03/1893 La Roche-sur-Yon (Vendée) |
23/06/1915 Aix-Noulette-Souchez (Pas-de-Calais) |
BAUDRAN Émile Paul Édouard |
21/05/1972 Chartres (Eure-et-Loir) |
28/01/1917 Paris Ve |
BELLIER Pierre Adrien André |
08/11/1897 Nonvilliers-Grandhoux (Eure-et-Loir) |
27/07/1918 Paris XIVe |
BENOIST Pierre |
25/09/1892 Chauffours (Eure-et-Loir) |
20/09/1916 La Ferme du Cabaret près Verdun (Meuse) |
BENOIST Robert |
02/05/1898 Chauffours (Eure-et-Loir) |
09/10/1918 Vitry-le-François (Marne) |
BLONDEL Léon Eugène André |
02/08/1878 Chartres (Eure-et-Loir) |
15/09/1914 Chartres (Eure-et-Loir) |
BONNET Raymond Eugène |
12/01/1885 Chartres (Eure-et-Loir) |
05/04/1915 Les Éparges (Meuse) |
BORDIER Maurice Louis Alphonse |
07/05/1889 Dreux (Eure-et-Loir) |
20/05/1915 Chartres (Eure-et-Loir) |
BRELET Pierre Jean Henri |
16/06/1885 Ribérac (Dordogne) |
21/06/1916 Charny (Meuse) |
BUISSON Gaston Émile Eugène |
27/09/1880 Flacey (Eure-et-Loir) |
11/01/1916 Baconnes (Marne) |
CAILLÉ Gabriel Louis Jean |
27/11/1895 Crucey (Eure-et-Loir) |
17/01/1917 Sapigneul (Marne) |
CALAVAZ Auguste Jean Paul |
01/01/1883 Paris IXe |
06/09/1916 Vermandovillers (Somme) |
CAPELLE Paul Auguste Jean Georges |
11/03/1883 Paris IIe |
22/08/1914 Wintzenheim (Haut-Rhin) |
CHARTIER Henri Eugène |
01/01/1891 Bonneval (Eure-et-Loir) |
25/08/1914 Marville (Meuse) |
CHATIN Paulus Camille Octave |
15/10/1888 Saint-Victor-de-Buthon (Eure-et-Loir) |
12/11/1916 Saillisel (Somme) |
CHAUTEMPS Marie Félix |
14/08/1877 Paris IIIe |
20/01/1915 Silberlock (Alsace) |
CHAUTEMPS Louis Maurice |
20/09/1882 Paris IIIe |
22/08/1914 Cutry (Meurthe-et-Loselle) |
CHAUVEAU Célestin Alexis Narcisse |
22/03/1881 Saint-Victor-de-Buthon (Eure-et-Loir) |
25/09/1915 Aubérive-sur-Suippe (Marne) |
CORBIÈRE Raoul Jerôme Félix |
15/04/1891 Sours (Eure-et-Loir) |
06/05/1918 Hoogstaede (Belgique) |
COTTIN René Émile |
20/10/1891 Chartres (Eure-et-Loir) |
18/12/1914 Maricourt (Somme) |
COURTIAL Marcel Louis |
26/11/1883 Paris VIe |
20/12/1919 Paris XVIe |
DAGRON Georges Désiré |
09/05/1884 Auneau (Eure-et-Loir) |
04/01/1919 Gien (Loiret) |
DAVID Maxime Jules |
30/05/1885 Paris IXe |
02/10/1914 Saint-Mard-lès-Triot (Somme) |
DELPÉRIER Jean Lucien Marcel |
04/11/1887 Lisieux (Calvados) |
17/06/1916 Fleury-sur-Aire (Meuse) |
DESNOT Marcel Benjamin |
08/04/1892 Brou (Eure-et-Loir) |
22/06/1916 Moulins (Allier) |
DESVOYES Marcel Cyprien |
01/09/1897 Brou (Eure-et-Loir) |
25/03/1918 Château de Tirlancourt (Oise) |
DOULLAY Jean Barthélemi Taurin |
12/07/1881 Chartres (Eure-et-Loir) |
17/06/1916 Le Mort-Homme (Meuse) |
DOYEN Henri Paul Constant |
18/03/1877 Chartres (Eure-et-Loir) |
22/08/1914 Saint-Vincent (Belgique) |
DRAMARD André Damien Augustin |
29/01/1891 Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loir) |
29/07/1918 Romigny (Marne) |
DROUILLEAUX Marius Germain |
03/05/1891 Moinville-la-Jeulin (Eure-et-Loir) |
30/11/1914 Bar-le-Duc (Meuse) |
DUBOURG Jean Henri |
14/04/1898 La Loupe (Eure-et-Loir) |
26/07/1918 Les Pâtis d’Écueil (Marne) |
DUCASSE Marcel Charles Fernand |
25/09/1885 Orléans (Loiret) |
21/10/1918 En mer au nord-ouest du cap Serrat (Tunisie) |
DUGAT Louis Alphonse Eugène |
08/10/1888 Paris XVe |
25/09/1915 Aubérive-sur-Suippe (Marne) |
DUPRÉ Marc Edmond |
16/11/1862 Brou (Eure-et-Loir) |
04/02/1919 Paris VIIe |
DURET Aramis Roger |
07/07/1885 Boisville-la-Saint-Père (Eure-et-Loir) |
27/05/1918 Rousbrugge-Haringhe (Belgique) |
EGASSE Roland Serge |
20/06/1896 Chartres (Eure-et-Loir) |
09/05/1916 Triaucourt (Meuse) |
EOCHE-DUVAL Roger Albert Robert |
19/09/1893 Vannes (Morbihan) |
09/06/1915 Beauséjour (Marne) |
FAUCHEUX Marcel Théophile Alexis |
26/07/1893 Saint-Julien-de-Vouvantes (Loire-Inférieure) |
25/02/1915 Perthes-lès-Hurlus (Marne) |
FOURMENTRAUX Roger Amédée |
08/02/1889 Blois (Loir-et-Cher) |
14/07/1916 Verdun (Meuse) |
FOURNERY Gabriel Paul Marie Henri |
21/10/1894 Montpellier (Hérault) |
02/05/1915 Châlons-sur-Marne (Marne) |
GABRIEL René Prosper Jean Marie |
08/02/1882 Chartres (Eure-et-Loir) |
17/06/1916 Chattancourt (Meuse) |
GAUTHIER Gabriel Victor |
04/09/1892 Blida (Algérie) |
12/09/1914 Chelles (Oise) |
GENT Paul |
23/10/1884 Paris VIe |
25/08/1914 Champenoux (Meurthe-et-Moselle) |
GIERSZINSKI Henri Ladislas |
11/04/1884 Ouarville (Eure-et-Loir) |
22/08/1914 Pierrepont (Meurthe-et-Moselle) |
GOUBEAUX Robert Jean Édouard |
03/08/1892 Rochefort (Charente-Inférieure) |
19/04/1917 Devant Vassogne (Aisne) |
GOUIN Léon Félix Gabriel |
27/11/1893 Chartres (Eure-et-Loir) |
22/08/1914 Maissin (Belgique) |
GUÉRIN Charles Henri |
25/11/1885 Auneau (Eure-et-Loir) |
14/07/1916 Givors (Rhône) |
GUMPEL Lucien |
03/01/1880 Paris Xe |
25/09/1915 Aubérive-sur-Suippe (Marne) |
HABER Paul Stanislas |
17/04/1896 Chartres (Eure-et-Loir) |
24/04/1915 Bois-Haut (Meuse) |
HARDOUIN Pierre Louis Joseph |
16/01/1892 Chartres (Eure-et-Loir) |
22/08/1914 En Belgique |
HERMELINE Marcel Alexandre |
09/01/1890 Marboué (Eure-et-Loir) |
25/08/1914 Marville (Meuse) |
HIARD André Henri |
29/06/1895 La Loupe (Eure-et-Loir) |
21/06/1915 Nieuport (Belgique) |
HIARD Paul Eugène Alexis |
05/10/1891 La Loupe (Eure-et-Loir) |
24/04/1916 Près de Douaumont (Meuse) |
HUBERT Maurice Albert Hippolyte |
29/05/1879 Paris Ve |
22/09/1916 Côte de Froideterre (Meuse) |
JOUR Didier Joseph Daniel |
31/03/1893 Châteauneuf-en-Thymerais (Eure-et-Loir) |
23/06/1916 Bois de Vaux-Chapitre (Meuse) |
JUMEAU Marie Joseph Victor |
30/05/1879 Courville-sur-Eure (Eure-et-Loir) |
06/07/1917 Paris Ve |
KLEFSTAD-SILLONVILLE Eugène Léon |
04/10/1881 Paris Ier |
23/03/1920 Alger (Algérie) |
LANGLOIS André Louis Charles |
19/05/1897 Bailleau-sous-Gallardon (Eure-et-Loir) |
18/07/1918 Devant Les Hurlus (Marne) |
LAPIERRE Marcel Louis Joseph |
17/10/1896 Chartres (Eure-et-Loir) |
27/06/1916 Verdun (Meuse) |
LE ROUVILLOIS René Ernest Antonin |
20/05/1862 Châteaudun (Eure-et-Loir) |
04/04/1917 Vassogne (Aisne) |
LECHEVRETEL Jean Auguste |
09/01/1894 Paris IVe |
29/05/1918 Marle (Aisne) |
LELOUP Jean Albert Émile |
16/07/1889 Chartres (Eure-et-Loir) |
14/07/1916 Fleury-devant-Douaumont (Meuse) |
LELOUP Maurice Paul |
22/09/1886 Maintenon (Eure-et-Loir) |
16/11/1916 Village de Saillisel (Somme) |
LEMAIRE André Simon Nicolas |
12/12/1883 Orsonville (Yvelines) |
10/10/1914 Amiens (Somme) |
LÉVISTE Olivier Jules |
01/02/1897 Clévilliers (Eure-et-Loir) |
20/08/1917 Cote 304 (Meuse) |
LHOMME Pierre |
17/12/1892 Saint-Piat (Eure-et-Loir) |
22/08/1914 Virton (Belgique) |
LOUVANCOUR Henri Léopold Louis |
25/01/1886 Chartres (Eure-et-Loir) |
04/09/1916 Verdun (Meuse) |
MAGNE André Gabriel |
02/12/1891 Chartres (Eure-et-Loir) |
20/08/1917 Bois-des-Fosses (Meuse) |
MARCAULT René Louis Robert Arcade |
20/12/1891 Chartres (Eure-et-Loir) |
05/07/1915 Ravin de Sonvaux (Meuse) |
MARCHAND André Joseph Édouard |
16/12/1896 Chartres (Eure-et-Loir) |
10/10/1918 Devant Orfeuil (Ardennes) |
MARDELET Paul Maximin |
29/03/1896 Louville-la-Chenard (Eure-et-Loir) |
08/10/1916 Cérisy-Gailly (Somme) |
MARIE Georges Félix Louis |
19/05/1894 Senonches (Eure-et-Loir) |
26/02/1915 Le Bois-Sabot (Marne) |
MARTIN Jacques Émile |
08/06/1891 Lèves (Eure-et-Loir) |
28/07/1917 Balge (Allemagne) |
MARTIN SAINT-LÉON Pierre Paul |
15/03/1882 Paris Ve |
05/10/1915 Braux-Sainte-Cohière (Marne) |
MICHEL Pierre Louis Alexandre |
29/06/1897 Le Coudray (Eure-et-Loir) |
10/10/1918 Filain (Aisne) |
MIGNEAU Louis |
03/01/1884 Mesves-sur-Loire (Nièvre) |
01/05/1919 Strasbourg (Bas-Rhin) |
MIGNEAU Robert |
23/10/1891 Mesves-sur-Loire (Nièvre) |
25/12/1916 Mesves-sur-Loire (Nièvre) |
MORIZE Henri Maximin Lucien |
06/04/1873 Paris IXe |
06/08/1918 Gouvieux (Oise) |
OUSTRY Louis Léon Auguste Jean |
27/11/1879 Lyon Ier (Rhône) |
02/04/1916 Chaumont-sur-Aire (Meuse) |
PANAS Jean Marie |
31/08/1890 Gallardon (Eure-et-Loir) |
16/07/1917 Position de batteries1 500 m Prosnes (Marne) |
PELÉ Frédéric Charles |
08/02/1858 Courville-sur-Eure (Eure-et-Loir) |
25/08/1914 Lanhères (Meuse) |
PELÉ Henri Joseph Désiré |
16/02/1894 Ermenonville-la-Petite (Eure-et-Loir) |
25/09/1915 Aubérive-sur-Suippe (Marne) |
PELLIER Roger René Albert |
16/04/1895 Courville-sur-Eure (Eure-et-Loir) |
17/01/1917 Vertekope (Grèce) |
PENELLE Ernest Albert Alfred |
14/08/1894 Dreux (Eure-et-Loir) |
15/10/1915 Hôpital complémentaire n° 81 (Pas-de-Calais) |
PERDEREAU Georges Fernand |
22/12/1895 Dangeau (Eure-et-Loir) |
05/03/1916 Sainte-Menehould (Marne) |
PRÉVOSTEAU Pierre |
15/04/1894 Paris XIe |
20/12/1914 Bois de la Gruerie (Marne) |
RACINET Roger Charles Marcel |
25/04/1896 Sours (Eure-et-Loir) |
02/06/1917 Salonique (Grèce) |
RAIMBAULT Robert Léon |
10/08/1886 Chartres (Eure-et-Loir) |
22/10/1918 Nanteuil-sur-Aisne (Ardennes) |
RAULINE Léon Jean Baptiste |
27/11/1892 Donville-les-Bains (Manche) |
01/08/1916 Marcelcave (Somme) |
RIBEYRE Édouard Louis dit Alfred |
23/11/1897 Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) |
29/08/1921 Damas (Syrie) |
RICHARD Georges Albert Marie |
02/07/1890 Sceaux (Seine) |
12/03/1915 Auxerre (Yonne) |
RIQUIER Georges André |
14/04/1887 Chartres (Eure-et-Loir) |
04/11/1914 Andéchy (Somme) |
ROGER Maurice Jules Marie Marc |
27/06/1896 Saint-Luperce (Eure-et-Loir) |
28/06/1916 Landrecourt (Meuse) |
SARTORI Auguste Pierre Eugène |
05/02/1884 Paris IVe |
19/04/1917 Plateau de Vauclerc (Aisne) |
SARTORI Lucien Baptiste Valentin |
17/06/1892 Saint-Bonnet-de-Joux (Saône-et-Loire) |
28/04/1916 Aux environs de Moronvilliers (Marne) |
SOUCHARD Maurice René |
28/08/1881 Beaufort (Maine-et-Loire) |
26/09/1915 Ripont (Marne) |
SUZANNE Marcel |
18/09/1888 Houville-la-Branche (Eure-et-Loir) |
22/08/1914 Bleid (Belgique) |
THIROUIN Lucien Désiré |
07/03/1891 Briconville (Eure-et-Loir) |
28/12/1916 Devant le Mort-Homme (Meuse) |
THIROUIN Rémy Clovis Albert |
13/12/1890 Briconville (Eure-et-Loir) |
15/09/1914 Orléans (Loiret) |
THOMAIN Augustin Élie Albert |
21/08/1890 Moutiers-en-Beauce (Eure-et-Loir) |
01/06/1918 Plateau de Nouvron (Aisne) |
TONY-MARTIN (dit) MARTIN Tony Max Alban |
15/07/1894 Paris XVIIIe |
22/08/1914 Virton (Belgique) |
TOUSSAINT Eugène Marie Louis Emmanuel |
24/02/1879 Illiers (Eure-et-Loir) |
06/09/1914 Acy-en-Multien (Oise) |
VALÉRY Pierre Joseph |
18/07/1897 Bastia (Corse) |
12/05/1917 Moronvilliers (Marne) |
VASSOR Maurice Louis Narcisse |
27/09/1881 Fontenay-sur-Conie (Eure-et-Loir) |
28/09/1915 Devant Givenchy-en-Gohelle (Pas-de-Calais) |
VIVIEN Pierre Armand Paul Jules |
07/09/1891 Chartres (Eure-et-Loir) |
01/01/1919 Saint-Rambert-l’Isle-Barbe (Rhône) |
ALBUM DU SOUVENIR 1939-1945
Pour situer l’histoire de nos héros en relation avec celle du lycée Marceau, voici le lien avec notre article « Le lycée Marceau pendant la Deuxième Guerre mondiale », publié dans notre Bulletin en 2019, pages 17-21 .
Rectificatif à la légende de la photo page 18 : il faut lire « Feldkommandantur 751 » au lieu de « Feldkommandantur 544 ».
Les notices biographiques sont mises en ligne au fur et à mesure de leur achèvement.
À votre disposition :
Le prénom souligné est celui qui est gravé sur le monument, sans doute le prénom usuel dans la plupart des cas.
En cliquant sur le nom de famille, vous accéderez à la notice individuelle, qui pourra vous signaler une photo de classe à consulter dans notre « Galerie de photos » grâce à son numéro.
Nom et prénoms | Date et lieu de naissance selon l’acte |
Date et lieu de décès selon l’acte |
---|---|---|
ARCHINARD Maurice |
04/10/1910 Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) |
19/05/1940 Englefontaine (Nord) |
ARSAC Jacques Frédéric Jean |
22/12/1929 Saint-Cloud (Seine-et-Oise) |
26/05/1944 Chartres (Eure-et-Loir) |
AUBRY Jacques Fernand |
17/06/1911 Chartres (Eure-et-Loir) |
02/05/1941 Toulouse (Haute-Garonne) |
BLAIS René Jules Pierre Marie |
15/08/1925 Mainvilliers (Eure-et-Loir) |
17/05/1951 Nha-Trang (Vietnam) |
CHAUTEMPS Léon Pierre |
15/08/1894 Fontaine-la-Guyon (Eure-et-Loir) |
03/06/1945 Bergen-Belsen (Allemagne) |
COURBE André Jean Louis |
09/03/1921 Illiers (Eure-et-Loir) |
17/08/1944 Chartres (Eure-et-Loir) |
DEPERROIS Guy |
22/07/1920 Chartres (Eure-et-Loir) |
17/03/1945 Olkusz (Pologne) |
DHERVILLERS Jacques Frédéric Lucien |
07/09/1939 Chartres (Eure-et-Loir) |
26/05/1944 Chartres (Eure-et-Loir) |
DUMAIS Paul Maurice |
26/02/1885 Bailleau-le-Pin (Eure-et-Loir) |
30/03/1944 Suresnes (Seine) |
GASCHET Rémy Bernard Ferdinand |
10/09/1921 Bessé-sur-Braye (Sarthe) |
27/03/1945 Marans (Charente-Maritime) |
GATINEAU Lucien René Germain |
21/12/1925 Luisant (Eure-et-Loir) |
31/08/1944 Ardeuil-et-Montfauxelles (Ardennes) |
GEERTS Jean Julien Victor Adolphe |
24/10/1924 Bobigny (Seine) |
11/10/1944 Flossenburg (Allemagne) |
GUILLIEN Jean Marcel Auguste |
01/07/1923 Sainville (Eure-et-Loir) |
18/08/1944 Melk (Autriche) |
HANNOT Georges Léon Jules |
20/06/1903 Octeville (Manche) |
03/04/1945 Buchenwald (Allemagne) |
HAVET Michel Paul Marie |
21/07/1924 Étrœungt (Nord) |
17/08/1944 Chartres (Eure-et-Loir) |
HOUDARD Georges Ernest Jules |
05/07/1883 Saint-Loup (Eure-et-Loir) |
11/08/1944 Moutiers-en-Beauce (Eure-et-Loir) |
LACASSAGNE Jean Louis Jacques Paul |
18/11/1921 Fresnay-sur-Sarthe (Sarthe) |
24/08/1944 Buchenwald (Allemagne) |
LANGLOIS René Robert |
01/07/1920 Lucé (Eure-et-Loir) |
16/08/1944 Manou (Eure-et-Loir) |
LAUTMAN Albert gravé Paul par erreur |
08/02/1908 Paris Xe |
29/07/1944 Martignas-sur-Jalle (Gironde) |
LEJARS Daniel Eugène Paul |
02/02/1920 Happonvilliers (Eure-et-Loir) |
14/06/1944 Chartres (Eure-et-Loir) |
LELONG Roger Paul Daniel |
23/04/1904 Chartres (Eure-et-Loir) |
20/05/1940 Avançon (Ardennes) |
LEMARE Maryvonne Danielle Paule |
18/08/1939 Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) |
26/05/1944 Chartres (Eure-et-Loir) |
LÉVY Alain Bertrand Léon |
12/01/1931 Chartres (Eure-et-Loir) |
25/09/1942 Auschwitz-Birkenau (Pologne) |
LÉVY Jean Paul Claude |
11/03/1929 Chartres (Eure-et-Loir) |
20/09/1942 Auschwitz-Birkenau (Pologne) |
MARCHAND Robert Louis |
17/06/1926 Souligné-sous-Ballon (Sarthe) |
17/03/1948 Dat Do (Indochine) |
MARCHON Bernard Louis Joseph |
28/06/1922 Viabon (Eure-et-Loir) |
04/07/1943 Neuruppin (Allemagne) |
MASSOT Jean Armand Émile |
19/07/1895 Thiron-Gardais (Eure-et-Loir) |
09/06/1940 Versailles (Seine-et-Oise) |
MATTEI François Roch Adrien |
16/08/1921 Prunelli-di-Casacconi (Corse) |
01/08/1943 Le Favril (Eure-et-Loir) |
MOREAU Jean Julien Auguste |
10/07/1918 Chartres (Eure-et-Loir) |
11/05/1940 Ortho (Belgique) |
PALANQUE Bernard Louis |
06/05/1909 Chartres (Eure-et-Loir) |
20/06/1940 Saint-Maurice-sur-Moselle (Vosges) |
PINAULT Jean René |
27/10/1922 Nanterre (Seine) |
04/07/1944 L’Hermitage-Lorge (Côtes-du-Nord) |
RAILLARD Charles Robert Léon |
05/05/1907 Blain (Loire-Inférieure) |
05/06/1940 Glamondans (Doubs) |
RAIMOND Louis Joseph |
24/03/1898 Saint-Marc (Finistère) |
27/05/1940 Annœullin (Nord) |
RAOUX Alphonse Joseph Jacques |
26/02/1918 Drignac (Cantal) |
30/08/1941 Teltow (Allemagne) |
ROLLAND Jean |
23/06/1923 Sutzbach (Sarre) |
29/11/1944 Le Petit Drumont (Vosges) |
ROQUES Paul |
||
SADORGE Noé Romain Émile |
21/03/1912 Alluyes (Eure-et-Loir) |
30/03/1944 Suresnes (Seine) |
SADORGE Omer Abel |
27/08/1913 Alluyes (Eure-et-Loir) |
30/03/1944 Suresnes (Seine) |
SARTORI Jean Mathieu |
23/02/1882 Paris IVe |
25/04/1945 Sur la route de Wittenberg (Allemagne) |
SÉDILLOT Pierre Rémy Michel |
13/05/1916 Illiers (Eure-et-Loir) |
30/03/1944 Suresnes (Seine) |
TRUBERT Roger Émile |
20/02/1908 Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loir) |
28/04/1945 Streganz (Allemagne) |
VANONI Cornelio dit Corneille |
11/12/1920 Daverio (Italie) |
18/08/1943 Wolfenltel (Allemagne) |
VIVIEN Jacques Alfred Louis |
13/02/1920 Chartres (Eure-et-Loir) |
09/10/1944 Merlenbach-Freimingen (Moselle occupée) |
WEIL Gérard Joseph |
02/09/1923 Paris Xe |
28/09/1942 Auschwitz (Pologne) |
WEIL Gilberte |
19/02/1919 Paris XVIIIe |
25/07/1942 Auschwitz (Pologne) |
Mémoire et confinement 2020-2021
Une expérience inédite en période de crise sanitaire liée à la COVID-19, par Marie-Thérèse GRANGÉ :
Claude Bodin - Souvenir, souvenir... (extrait du bulletin n°43 de l'Association paru en 2003) :
Jean Lafosse - Les années 1939-1940 sous l'Occupation (extrait du bulletin n°44 de l'Association paru en 2004) :
Jean Lafosse - Chartres en 1944 (extrait du bulletin n°44 de l'Association paru en 2004) :
Jean Lafosse - Souvenir du temps de l'occupation de 1943 à 1944 :
Jacques Cousi - Autre Souvenir !... (extrait du bulletin n°44 de l'Association paru en 2004) :
Pascal Gouget - Au temps du lycée (1937-1944) (version 2) :
Pascal Gouget - Convocation et résultats du Baccalauréat (juin 1944) :